jeudi 13 novembre 2008

Au galop qu'il revient...

Le naturel revient, il profite que je sois cloué au lit, le genou dans la glace et le moral dans les chaussettes pour refaire surface.
Je reste chez moi, je regarde la télé, et le seul truc qui me divertit dans la boîte à images, c'est le sport.
Donc on ( je, en fait) va reparler de sport, et de football (encore?!) en particulier.
Cette semaine, partout en Europe, c'est la Coupe: une compétition oú tout le monde à théoriquement sa chance, surtout les petites équipes.

C'est d'elles dont je veux parler aujourd'hui, les petites équipes, les petits joueurs, semi-amateurs ou semi-pros, on ne sait vraiment.
Ils ont en commun une vie comme la mienne à côté du football, l'envie de faire mordre la poussière à des stars surpayées et des jambes qui ne suivent pas forcément tous les dimanches.

Ces petits clubs sont l'essence même du sport, ils sont l'espoir que nous portons tous au fond de nos chaussures à crampons, l'espoir d'une minute de gloire, d'un but, d'un stade de 30'000 places ou d'une photo dans un journal local.
La Coupe, une compétition qui permet à ces petits clubs de se montrer, de défier les kadors et parfois de créer la surprise comme L'union Sportive Irún contre le grand Real de Madrid ce mardi. ( HAHAHA!)
C'est cette victoire qui me pousse à rendre hommage aux équipes dites modestes, en commençant par leurs supporters qui se pressent dans des stades vétustes et restent debout dans le froid pour le plaisir de voir jouer un ami, un cousin contre les gars du village d'en face ou l'association sportive rivale.
Les vrais supporters, prêts à tout supporter, à tout subir, en attendant le jour de gloire, l'apothéose, le 132ème de finale de la Coupe contre un club huppé, un adversaire qui tout à coup devient une sorte de Goliath, un match qui métamorphose le dentiste ou le facteur du village en libéro rugueux ou en alier virevoltant pendant 90 minutes.

Rien que d'en parler, cela me donne la chair de poule, et je suis sûr que vous aussi, vous sentez cette tension propre aux grands matchs, aux rencontres magiques et transcendantes.

Je pense que l'esprit de la Coupe, l'esprit du combat inégal pendant lequel tout devient possible est une des valeurs les plus saines du sport et de la société en général ( Huhu, j'adore le moment oú je généralise une valeur du sport et j'apparais comme un messie en survêtement, prêchant la bonne parole sifflet à la bouche).
Bref, un coup de chapeau aux petites équipes, avec lequelles nous souffrons chaque week-end et qui, une fois l'an pour les plus vaillantes, nous offrent l'instant magique et remplissent de fierté nos petits coeurs meurtris par la médiocrité d'une ou plusieurs saisons passées dans le ventre mou d'une obscure division régionale.

Bon , c'est un peu mélo tout ça mais ça me fait tellement plaisir lorsque le sport redescend un peu sur terre et que l'on peut se dire dans les vestiaires ou dans les tribunes que les gars en face, tout millionaires ou internationaux qu'ils soient, "ont deux bras deux jambes comme nous" et que tout est possible.

Alors, à tous les fans de sportifs de seconde zone: -Ne lachez pas l'affaire!! Sans vous , sans ces équipes méconnues qui emplissent vos conversations de bistrot, le sport ne serait qu'un spectacle absurde, un jouet ridicule pour des Berlusconi et autres rois du pétrole-.

Voilà.

3 commentaires:

  1. Après les dessins de Jo-Wilfried, j'aimerais bien un dessin d'Alain Bernard...

    Pat

    RépondreSupprimer
  2. Ok, mais je sais pas si on a un écran assez grand pour le faire en entier...

    RépondreSupprimer
  3. bon, j'ai coupé la poire en 2...
    Enfin "Alain Bernard" en 2... les jambes sont sous l'eau et ça me permet de développer le haut.
    (A noter: la funny homophonie dans la phrase)
    Ho Ho Ho!

    RépondreSupprimer